Il renonce. Sa décision était très attendue. Jérôme Cahuzac révèle dans une interview à La Dépêche du Midi qu'il ne se présentera à la législative partielle en Lot-et-Garonne. "Je ne serais pas candidat", affirme-t-il.
"Je ne serai pas candidat. J'espère que chacun comprendra et respectera ce choix douloureux et qui me fut bien difficile à faire", a déclaré Jérôme Cahuzac à la Dépêche, une annonce qui devrait susciter un soulagement considérable au Parti socialiste où l'éventualité d'une candidature de Jérôme Cahuzac faisait couler des sueurs froides.
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La crainte d'une campagne haineuse. Jérôme Cahuzac laisse clairement entendre qu'il a beaucoup hésité et que les accusations d'indécence d'une candidature de sa part n'ont pas motivé sa décision. "S'en remettre au suffrage universel serait-il donc indécent ou impudique ? À croire que certains avaient peur de ce que le peuple dirait", dit-il.
L'ancien ministre du Budget explique avoir surtout craint "une campagne violemment haineuse avec un harcèlement médiatique incessant, rendant toutes les explications difficiles ou impossibles, compromettant ou gâchant le rendez-vous que j'espérais avec les électeurs".
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"Je paierai ma dette". Jérôme Cahuzac revient également sur l'affaire du compte bancaire en Suisse qui a causé sa mise en examen et provoqué sa mise à l'écart du gouvernement. "J'ai fait procéder au rapatriement des montants litigieux . Ils sont en France à la disposition de la justice", assure-t-il à La Dépêche du Midi.
Et l'ancien ministre du Budget d'ajouter : "Je paierai ma dette. Et je ferai don du reliquat, s'il existe, a des œuvres caritatives de l'arrondissement."
L'hypothèse d'un retour. Toutefois, à la fin de l'entretien, Jérôme Cahuzac alimente lui-même l'hypothèse de son retour sur la scène politique villeneuvoise. "J'aime trop ce territoire où j'ai tant d'amis véritables et courageux, pour l'oublier", souligne-t-il. Avant de conclure : "Je reviendrai".