L’INFO. Vendredi dernier, Manuel Valls avait annoncé que l’encadrement des loyers ne serait appliqué qu’à Paris. Un retour en arrière par rapport au contenu initial de la loi Duflot qui avait provoqué la colère de Martine Aubry. Dès le lendemain, la maire de Lille avait exprimé son souhait d’expérimenter la loi Alur dans sa ville : "Paris n'est pas la seule ville de France à avoir besoin d'une régulation de ses loyers. Nous souhaitons que Lille, malheureusement reconnue comme la troisième ville la plus chère de France, puisse également encadrer ses loyers"
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Soucieux d’éviter un conflit avec la puissante Martine Aubry, le Premier ministre a, dans le Journal du Dimanche, ouvert grand la porte à d’autres villes : "si en plus de Paris, d'autres villes comme Lille sont volontaires pour expérimenter l'encadrement des loyers, qu'elles le fassent".
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"L'encadrement des loyers dans ma ville, une nécessité absolue". Une bien bonne nouvelle pour l’édile de Lille, qui s’en est d’ailleurs félicitée, mardi, au détour d’une visite dans l'école maternelle Jean Bart. "Je me réjouis que le Premier ministre nous ait donné l'opportunité d'appliquer la loi qui a été votée à l'unanimité de la gauche", a-t-elle lancé avec un sourire ironique, devant la presse. "L'encadrement des loyers (...) dans ma ville, c'est une nécessité absolue" car "nous avons le revenu fiscal par habitant le plus faible de toutes les grandes villes, nos loyers sont les deuxièmes en France, derrière Paris; nous venons de passer devant Nice", a-t-elle souligné.