La récidive. Luc Jousse, le maire de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, suspendu par l’UMP, ne s’est pas contenté de blaguer une seule fois sur son désir de voir brûler des Roms. L’habitant qui a enregistré la première tirade polémique, en novembre - dont Luc Jousse nie pourtant être l’auteur direct - assure jeudi à Europe 1 que son maire a récidivé lors d’une autre réunion, 15 jours plus tard. Et qu’il ne s’est pas contenté de tirer sur les Roms. Explications.
La tirade d’origine. "Je vous rappelle quand même que les gens du voyage, que dis-je, les Roms, m’ont mis neuf fois le feu. Neuf fois des départs de feux éteints par le SDIS, dont le dernier, ils se le sont mis eux-mêmes. Vous savez ce qu’ils font : ils piquent des câbles électriques et après ils le brûlent pour récupérer le cuivre et ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes ! Un gag ! Ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours !", avait déclaré Luc Jousse, lors d’une première réunion en novembre dernier, selon l’enregistrement d’un habitant révélé mercredi par Mediapart.
Des excuses… La phrase a provoqué un tollé à droite comme à gauche. Le maire Roquebrune-sur-Argens a d’ailleurs été suspendu "à titre conservatoire" par la fédération départementale de l’UMP. Pourtant, ce dernier, invité jeudi matin d’Europe1, a soutenu qu’il n’est pas l’auteur de la blague. "Je regrette d'avoir répété une phrase humoristique de quelqu'un du public qui l'a probablement dite. Je vais être clair, je ne m'en souviens même pas !", a-t-il argumenté.
… Qui ne tiennent plus. Mais l’habitant qui a enregistré la première réunion ne s’est pas arrêté là. Selon un second enregistrement qu’il a fait lors d’une autre réunion 15 jours plus tard, et que s’est procuré Europe1, Luc Jousse a persisté, et signé : " Si vous voulez que je sois plus précis, c’est presque dommage qu’on ait donné l’alerte si tôt", y aurait-il lancé, évoquant la même situation que lors de la réunion précédente. "Clairement, il ne pourra plus dire que c’est un mot qui lui a été soufflé par le public. Ce sont des dérapages", déplore ainsi l’auteur de l’enregistrement au micro d’Europe1.
D’autant que son maire ne s’en est pas pris qu’aux Roms. "Il n’y aura pas de mosquée parce que ma France, elle est catholique", a-t-il également lancé. "J’attends maintenant des autres partis de la commune, y compris ses alliés, comme le MoDem ou Debout la République, qu’ils clarifient sa position vis-à-vis de Luc Jousse", conclut l’habitant.
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