Malgré les sondages très défavorables, Hélène Mandroux poursuit sa campagne. La tête de liste socialiste en Languedoc-Roussillon, lancée dans une lutte impossible face au très implanté localement Georges Frêche, s’est lancée mardi matin sur Europe 1 dans une nouvelle charge contre le président sortant.
"Déni de démocratie"
"Je suis socialiste avant d’être frêchiste", a rappelé la maire de Montpellier, ancienne fidèle de Georges Frêche. "Lui veut marquer son territoire, faire son parti avec ses affidés qui lui disent oui. Il n’accepte pas qu’on puisse avoir une idée différente de la sienne. Je considère que c’est une forme de dictateur. Et là je m’élève parce je considère que dans une démocratie on a le droit les uns et les autres de ne pas être d’accord."
Georges Frêche a récemment menacé à mots couverts de la renverser de la mairie de Montpellier, où il compte encore de nombreux fidèles. Mais Hélène Mandroux n’y croit pas. "Les élus qui m’entourent sont des élus responsables. Nous appliquerons notre programme jusqu’en 2014", veut-elle croire. Et de s’emporter, encore. "C’est un déni de démocratie. Il a oublié que la mairie de Montpellier n’appartient pas à Georges Frêche. Elle n’appartient pas à Hélène Mandroux. Elle appartient aux Montpelliérains."
"Le découragement pointe"
Quant aux prédictions qui la donnent très loin de Georges Frêche, et même sous la barre des 10% qui lui permettrait de se maintenir au second tour, la maire de Montpellier fait mine de les ignorer. "Je n’ai jamais pensé que c’était cuit. Du moment qu’on se bat pour ses valeurs, on ne peut qu’avancer. Si de temps en temps on n’a pas le courage de s’élever contre ce à quoi on assiste qui va le faire ?", a-t-elle lancé.
Mais parfois, le découragement pointe. "Effectivement, c’est sur moi que ça tombe. J’aurais peut-être préféré que ça tombe sur quelqu’un d’autre, ça vous vous en doutez", concède-t-elle, avant de conclure avec humour : "Mais je considère que tant qu’on est capable de se révolter on reste jeune. Donc je considère que je reste jeune."