2014, c’est le terme de l’Agenda fixé par François Hollande. 2014, c’est aussi l’année des élections municipales et européennes. 2014, enfin, c’est pour certain l’opportunité de changer de Premier ministre, afin de lancer la deuxième phase du quinquennat. Et opportunément, à quelques heures d’intervalle, Martine Aubry et Jean-Luc Mélenchon ont tout deux récemment fait part de leur intérêt pour le poste. Avec toutefois un style diamétralement opposé.
Quand Aubry louvoie…
La formule "je ne revendique rien mais si on m’appelle, j’irai" a fait ses preuves en politique. Martine Aubry en a livré une nouvelle version dans un entretien à Paris Match, publié mercredi. "Mon objectif dans la vie n’est pas, comme d’autres, d’être Premier ministre. Mais si un jour c’est là où je me sens le plus utile, pourquoi pas ?", a répondu la maire de Lille à l’hebdomadaire.
L’ex-première secrétaire du PS, longtemps donnée comme favorite pour Matignon avant que François Hollande ne choisisse finalement Jean-Marc Ayrault, admet aussi que se ambitions au niveau national restent intactes. "J’ai toujours eu ces périodes d’aller et retour entre le national et le local", assure celle qui ne possède désormais plus de mandat national, mais reste maire de Lille et président de la communauté urbaine de Lille.
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…Mélenchon revendique
Jean-Luc Mélenchon est, disons, plus direct. Fidèle à son style, le leader du Front de gauche a estimé que sa nomination à Matignon serait presque naturelle. "Ça me semble assez évident que le Front de gauche est le recours à gauche. François Hollande, pour l’instant, il essaye une ligne politique", a expliqué l’ex-candidat à l’élection présidentielle, avant de le lancer dans un exercice de politique-fiction.
"Imaginez, on est en 2014. C’est les élections européennes. Une majorité de Français nous placent en tête de la gauche", se prend à rêver Jean-Luc Mélenchon. "Normalement, si c’est une démocratie, ça montre que les gens veulent que maintenant on passe à cette politique-là. A ce moment-là, on est disponibles, on est prêt à gouverner", assure-t-il.
Jean-Luc Mélenchon se place pour 2014 (à partir de 9'45) :
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