Le voyage. Arnaud Montebourg joue le VRP du nucléaire, et ne prend pas de pincettes avec les écologistes. En déplacement en Chine ce week-end, le ministre du Redressement productif a vanté les mérites du made in France en la matière, pour mieux négocier quelques contrats avec des entreprises locales. Qu'en pense Philippe Martin, son collègue de l’Écologie ? Il n'était pas sur place, à cause d'un retard d'avion. Peu import pour Arnaud Montebourg, ravi de porter deux casquettes.
A Taishan (Chine) Areva EDF et Alstom, construisent l'EPR, et exportent la technologie nucléaire Made In France. pic.twitter.com/k72PcsPT3K— Arnaud Montebourg (@montebourg) 8 Décembre 2013
La phrase. "C'est moi le ministre de l'Ecologie, je le remplace", a-t-il ainsi lâché au micro d'Europe1. "Quand on a une équation énergétique où le nucléaire est fort, ça nous permet d'investir massivement dans les énergies renouvelables", a insisté le ministre, habitué des tirades polémiques en la matière. L'an dernier, il avait déjà déclaré : "le nucléaire est une filière d'avenir", faisant s'étrangler les écologistes.
Si Arnaud Montebourg est le ministre de l'écologie, alors moi, je suis pdt du conseil fédéral d'#EELV ... #OhWaithttp://t.co/PYPY87Sxuh— Thierry Brochot (@TBrochot) 8 Décembre 2013
"Les écologistes ne fixent pas le là". Ce week-end, Arnaud Montebourg en a donc remis une couche, laissant même entendre qu'il sera difficile de réduire la part de l'atome dans l'électricité française de 75% à 50% d'ici 2025¨, comme le candidat Hollande s'y était engagé. Il s'agit là d'une équation à plusieurs paramètres. Et ces paramètres, nous ne les maitrisons pas tous, affirme le ministre. Conclusion du ministre, qui devrait faire jaser au prochain Conseil des ministres : "ce ne sont pas les écolos qui fixent le la sur le nucléaire".