Arnaud Montebourg remet la barre à gauche après sa sortie de route du 7 novembre dernier. Le candidat à l'élection présidentielle avait émis l'idée de bloquer les transferts d'argent vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants restant illégalement en France. La proposition de l'ex-ministre de François Hollande, qui plafonne à 3% dans les sondages, avait provoqué un tollé à gauche, mais surtout au sein de ses équipes. Cette sortie malheureuse lui a fait perdre des soutiens et le candidat a failli jeter l'éponge.
Montebourg sommé d'abandonner ses idées droitières
Tout s'est passé cette semaine. Une première réunion a lieu lundi soir. Le candidat de la "remontada de la France" est poussé à la clarification de sa ligne politique par ses collaborateurs. Selon plusieurs participants, Laurence Rossignol, son amie d'enfance, aurait même menacé de quitter sa campagne s'il gardait une ligne très droitière, ce que la sénatrice dément.
Poussé dans ses retranchements, l'ex-ministre de l'économie a fini par abandonner son objectif de rassembler les républicains de gauche et de droite. Une deuxième réunion a lieu mercredi soir. Cette fois Arnaud Montebourg annonce à ses proches rester sur une gauche souverainiste et anti-mondialisation. En clair, la ligne de droite est abandonnée. Il a même donné des gages en se séparant de ses conseillers sarkozystes, parmi lesquels François-David Cravenne. Finalement, Arnaud Montebourg a maintenu sa candidature à l'élection présidentielle et veut relancer sa campagne à gauche toute en faisant oublier ses maladresses.