Il y a une semaine, Pierre Moscovici se disait "un peu surpris" par les déclarations de Martine Aubry sur le départ à la retraite à 61 ou 62 ans. Mercredi sur Europe 1, le député socialiste a assuré que la Première secrétaire du PS n’avait pas opéré un "rétropédalage" sur la question, après sa nouvelle intervention mardi soir sur TF1. "Il y a deux notions qu’il ne faut pas confondre. L’âge légal de départ à la retraite qui est 60 ans, qui doit rester 60 ans et je suis persuadé que Martine Aubry n’a jamais pensé le contraire et puis il y a l’âge effectif de départ à la retraite qui est déjà supérieur à 61 ans", a-t-il tenté d’expliquer.
La retraite, "ce n’est pas un tabou, mais un symbole, un droit fondamental", a insisté Pierre Moscovici, écartant toute "polémique" sur ce thème.
Sur le fond, le député socialiste du Doubs a plaidé en faveur d’un système plus "souple". "Il faut aller d’avantage veut une retraite un peu à la carte, vers une logique de choix. Mais le choix autour d’un droit", a-t-il proposé.
Un grand chelem pour les régionales ?
A moins de deux mois des régionales, Pierre Moscovici a rappelé qu’il fallait "toujours être humble avant les élections". "J’ai vu qu’il y avait des sondages absolument excellents. Je m’en méfie", a-t-il expliqué. Tout en pronostiquant : "Le grand chelem, pour moi, n’est pas irréaliste".
Le député socialiste a en revanche pris ses distances avec la stratégie d’alliance avec le MoDem dès le premier tour tentée par Ségolène Royal en Poitou-Charentes. "Ségolène Royal a fait un choix que je cautionne mais que je ne soutiens pas", a-t-il nuancé. "Le français est une tellement belle langue que, quand il a des subtilités, il faut les utiliser", a ajouté Pierre Moscovici.