Le Parti radical aussi a son psychodrame. Rama Yade, candidate malheureuse à la présidence du Parti radical, a dénoncé dimanche soir "l'illégitimité" de Laurent Hénart tout juste élu et a demandé que des vérifications "approfondies" soient faites. Laurent Hénart a été élu dimanche soir président du Parti radical pour succéder à Jean-Louis Borloo par 61% des suffrages contre 39% à l'ex-secrétaire d'Etat.
Des fichiers gonflés ? "Je prends seulement acte de ce qui a été annoncé. Et constate l'illégitimité de celui qui vient d'être présenté comme nouveau président du parti radical", écrit l'ancienne secrétaire d'Etat. "Je regrette les conditions dans lesquelles cette élection s'est déroulée", a-t-elle poursuivi. "Tout le monde est témoin des révélations de la presse d'investigation. J'ai soulevé de nombreux problèmes non résolus. J'ai présenté des requêtes restées sans réponse", a-t-elle encore ajouté.
Plusieurs articles de presse, notamment du Canard Enchainé, ont fait état ces dernières semaines de fichiers d'adhérents gonflés à l'approche de l'élection.
"Henart a manqué d'exemplarité". "Dans un contexte de défiance généralisée vis-à-vis des partis politiques, Laurent Henart a manqué d'exemplarité. Sa campagne est entachée de graves irrégularités qui méritent des vérifications approfondies", a-t-elle accusé. "Bien que nous soyons le parti le plus ancien de France, nous sommes encore très jeunes dans la pratique de la démocratie interne", a-t-elle encore déploré.
Laurent Hénart, interrogé par l'AFP avant la diffusion de ce communiqué, s'était réjoui de son élection: "je suis heureux de présider ma famille politique et de prendre le relais de Jean-Louis Borloo", a-t-il confié. Interrogé sur les accusations de fichiers gonflés, il a répondu: "la campagne a été dure". "Les radicaux ont parlé, ils ont parlé clairement", a-t-il ajouté.
LE SCRUTIN - Laurent Hénart élu à la tête du Parti radical