Les déclarés
Hollande -L'ex-numéro un du PS s'est officiellement déclaré le 31 mars "candidat à l'élection présidentielle" après des mois de faux suspense, ignorant les attaques des autres membres du Parti socialiste. Dans un discours de sept minutes prononcé à Tulle, son fief de Corrèze, il s'est lancé dans la course à l'investiture en affichant sa volonté de "mettre la France en avant", une formule qui sonne comme un slogan de campagne.
Royal - En annonçant sa candidature, fin novembre, dans un entretien à deux quotidiens régionaux, la présidente de Poitou-Charentes avait pris de court à le PS. "Rien ne pourra me faire renoncer. Je suis candidate depuis mai 2007. J'ai beaucoup travaillé, je me suis préparée, je n'ai pas besoin de le crier tous les matins sur les toits que je suis candidate", a-t-elle répété en mai, sur TF1.
Montebourg - Isolé au PS, Arnaud Montebourg a quand même officialisé en novembre sa candidature à la primaire. Pour son "discours de candidature", le député de Saône-et-Loire avait convié partisans et journalistes dans son fief de Frangy-en-Bresse. A 48 ans, l'ancien porte-parole de campagne de Ségolène Royal, assure y aller, "pour gagner". Arnaud Montebourg est le principal promoteur au sein du Parti socialiste de la primaire.
Valls - Premier candidat à la primaire PS pour la présidentielle, il a réactivé, début juin, sa candidature, après la mise hors jeu de DSK, en assurant que cette fois, il y allait "pour gagner" et non "pas pour témoigner".
"DSK mis à l'écart (...), j'ai décidé, oui, de reprendre ma marche en avant, d'être candidat à l'élection présidentielle à travers la primaire qui doit mobiliser tous les Français", a déclaré le député-maire d'Evry, sur le plateau de TF1.
Non-déclarée, quasi-candidate
Aubry - Une semaine après "le coup de tonnerre" de l'affaire DSK, la patronne du PS a fait un pas décisif vers une candidature en se disant prête à "prendre ses responsabilités" et en évoquant pour la première fois son "envie". Reste que Martine Aubry est devant un défi, contrainte de concilier son rôle de garante de l'unité du PS en faisant preuve de décence après l'empêchement de DSK et en restant dans la dynamique d'une éventuelle candidature.
Il hésite
Moscovici - A plusieurs reprises, il a indiqué qu’il y songeait "même sans se raser". Pierre Moscovici a confirmé à l'été 2010, sur son blog, qu’il serait "un acteur de de la primaire". Le député du Doubs assurait alors à Europe1.fr qu’il représentait une génération et un courant de pensée". Reste que, comme Manuel Valls, Pierre Moscovici s'était ces derniers temps rangé derrière la candidature de DSK. Ce dernier hors-jeu, il hésite à se lancer.
Ils ont renoncé
Hamon - "Si c'est DSK qui se présente, Benoît ira", confiait, début novembre, l'un des lieutenants de Benoît Hamon. La candidature de Dominique Strauss-Kahn - qu'il jugeait trop libéral - ayant avorté, celle de Benoît Hamon n'est plus à l'ordre du jour. Le porte-parole de PS soutient fermement la candidature de Martine Aubry. "Si Martine Aubry souhaite y aller, elle est la plus légitime et je n'irai pas", a-t-il assuré.
Bianco - "Je serai candidat si les thèmes qui sont présentés au PS ne me conviennent pas", avait insisté en août dernier le socialiste Jean-Louis Bianco dans les colonnes du journal La Provence, laissant entendre, que lui aussi, pourrait être candidat à la primaire. Mais au fil des mois, le député socialiste des Alpes de Haute-Provence semble avoir remisé sa candidature aux oubliettes.
Collomb - "Si Dominique Strauss-Kahn ne revient pas, je serai candidat aux primaires pour faire entendre la parole d'un socialisme responsable et réformiste", assurait en 2010 le maire de Lyon, Gérard Collomb, dans Direct Matin. Aujourd'hui, il semble remettre l'idée même de la primaire et souhaite que les principaux candidats potentiels se mettent d'accord pour réaliser "un rassemblement autour de l'un d'entre eux".
La candidature avortée
DSK - Dominique Strauss-Kahn, est désormais "hors jeu". C’est un de ses proches qui a - en premier - prononcé les mots. Le 21 mai sur Europe 1, François Pupponi assurait ainsi : "Il est parti pour un temps long judiciaire. Il a autre chose à faire". Par conséquent, "il ne sera pas candidat, j'en suis persuadé, même si les mots sont difficiles à articuler pour des socialistes", a renchéri Claude Bartolone.
En l'état, le calendrier du PS, approuvé par les militants en 2009, prévoit un dépôt des candidatures en juin et un scrutin en octobre. Pour se présenter, tous les candidats doivent recueillir les parrainages de 5% des parlementaires socialistes (17 parrainages) ou 5% des membres titulaires du Conseil national (16 parrainages), issus d'au moins dix départements et quatre régions, ou de 5% des maires socialistes des villes de plus de 10.000 habitants (16 parrainages).