Rachat d'Alstom : un accord "perdant-perdant" pour Luc Chatel

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Damien Brunon , modifié à
INTERVIEW E1 - Le secrétaire général de l’UMP a critiqué l’image “désastreuse” que les négociations ont donné à la France.

Invité du Grand Rendez-Vous Europe 1 / Le Monde / Itele, Luc Chatel s’est exprimé sur le rachat annoncé de la filière Energie d’Alstom par le groupe américain General Electric. “Je considère que c’est un accord perdant-perdant”, a-t-il déclare. “Perdant pour Alstom, parce que le conseil d’administration de l’entreprise avait décidé de céder la participation de Bouygues à General Electric et que l’atermoiement de l’exécutif a décrédibilisé cette offre. Perdant pour la France et l’offre économique française. Songez qu’on est arrivé à un point où le ministre de l’Economie a été obligé de tancer un certain nombre d’industriels en expliquant que s’ils voulaient investir en France, c’était à certaines conditions. Où est l’économie mondialisée ?”, s’est interrogé le nouveau secrétaire général de l’UMP.

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Luc Chatel s’est également plaint de l’image que ce rachat donnait à nos partenaire européen. “On est allé chercher Siemens dans une logique de proposition alternative. Aujourd’hui, on les met sur le côté de la route”, a déploré le nouveau secrétaire générale de l’UMP.

L’Etat bon pour Alstom ? L’ancien ministre de l’Industrie s’est également exprimé sur le fait que l’Etat français devrait reprendre une partie des actions Alstom détenues par Bouygues. “L’Etat n’a rien à faire au capitale d’Alstom. L’expérience montre que l’Etat est un mauvais actionnaire, un mauvais gestionnaire”, a-t-il tranché.

Interrogé sur le fait que Nicolas Sarkozy avait déjà aidé Alstom par le passé, l’invité du Grand Rendez-Vous s’est défendu en rappelant que “les circonstances étaient différentes. La question était la survie d’Alstom.”

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