La présidente de la communauté urbaine de Lille, Martine Aubry, a demandé mercredi soir un meilleur respect de l'application d'une circulaire d'août 2012 encadrant le démantèlement des bidonvilles roms et appelé l'Etat à la "solidarité nationale" pour accueillir ces populations. La circulaire interministérielle du 26 août 2012 "n'a pas été totalement appliquée. Des solutions ont été trouvées, mais insuffisamment (...)" lors du démantèlement de deux campements de Roms ces dernières semaines, a estimé Martine Aubry.
"L'efficacité de ces évacuations n'est pas totale. (...) Faire sortir les personnes et les mettre dans la rue, ça ne sert à rien", a-t-elle déclaré à la presse, à l'issue d'une réunion avec les maires de la métropole lilloise pour évoquer la question des Roms. Cette réunion était organisée après que des "propos insupportables", "des discours de haine, d'exclusion" ont été tenus en France ces derniers jours, et pour réaffirmer "la politique volontariste, faite d'humanité et de fermeté" de la métropole lilloise, a-t-elle insisté.