Sécurité : le PS avance ses propositions

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Hélène Favier avec agences , modifié à
Les socialistes défient la droite sur son terrain favori : la sécurité.

Nicolas Sarkozy "nous parle de sécurité avec des mots de plus en plus durs, mais sa politique est un véritable fiasco", a assené la première secrétaire du PS, Martine Aubry, interviewée mercredi sur TF1. Quelques heures auparavant le parti socialiste avait dévoilé "son pacte national" sur la sécurité, un thème cher à Nicolas Sarkozy.

Ce "pacte national de protection et de sécurité publique", volet important du projet présidentiel du parti, décline une cinquantaine d'idées en quelque 22 propositions.

Des "travaux d'intérêt éducatif"

Il s'agit, pour les socialistes, d'inventer une "nouvelle politique de sécurité". Premier objectif : "répondre à chaque acte par une sanction rapide et juste". Dès le "premier acte de délinquance", le PS préconise ainsi de développer les travaux d'intérêt général et de créer des "travaux d'intérêt éducatif" et des internats pédagogiques pour élèves en rupture.

"Une loi de programmation et de coordination" marquera également la "cohérence de la nouvelle politique", assure le PS. Il faut accroître la "présence quotidienne" des gendarmes et de policiers "dans la rue", en revenant sur "les milliers de suppressions d'emploi", définir des "zones de sécurité prioritaire", déployer "une police des quartiers", en reprenant "la philosophie de la doctrine de la police de proximité", ajoute le pacte.

Des stratégies locales

Le PS souhaite également faire de "la protection des plus vulnérables sa première ambition" et veut que, dans chaque territoire, soit déployée "une concertation étroite" entre forces de sécurité, parquet et élus locaux, pour aboutir à des "stratégies locales de sécurité".

Quatrième et dernier objectif voulu par les socialistes : "passer de la politique du chiffre à la culture du résultat", avec une "évaluation fondée sur la qualité du service rendu".

Un PS décomplexé sur la sécurité

Dénonçant les "caricatures" sur le PS et la gauche souvent taxés d'angélisme sur ce dossier de l'insécurité, Martine Aubry a assuré que les socialistes "étaient à leur place" sur ce terrain.

"Nous, nous travaillons sur le terrain, partout où nous sommes élus, nous avons apporté la plupart des grandes réponses ces dernières années sur les problèmes de sécurité", a-t-elle martelé avant d'ajouter : "Nous n'en avons pas sans doute assez parlé, nous n'avons pas revendiqué assez ce que nous faisions, c'est un tort, mais pour nous la sécurité c'est un droit fondamental comme l'éducation, comme la santé".

"Nous n'agissons pas par des grands discours, pas par des grands mots, mais par la réalité des faits. La culture du résultat c'est cela le socialisme aussi", a conclu la première secrétaire du Parti socialiste.