Pas d'annonce spectaculaire mais un changement de ton. Plus d'une semaine après sa visite en Corse à la suite de l'assassinat de Jacques Nacer, Manuel est de retour en Corse. Après s'être attiré les foudres des Corses pour ses propos sur l'anonymat des témoignages, le ministre de l'Intérieur a joué la carte de l'apaisement.
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Avec un objectif clair : rappeler la détermination du gouvernement à enrayer la spirale criminelle sur l'île. Un 18eme assassinat depuis le début de l'année s'est déroulé mardi dans une station-service au sud de Bastia.
Valls promet des effectifs supplémentaires
Le ministre de l'Intérieur a commencé sa conférence de presse en saluant les esprits brillants de Corse. Il a ainsi pris pour exemple l'écrivain Jérôme Ferrari, le tout récent prix Goncourt. Manuel Valls s'est également félicité du rattrapage économique de l'île de Beauté, passée en 12 ans de la 22e à la 16eme région français en PIB par habitant.
Sur le plan de la lutte contre le crime organisé, le ministre de l'Intérieur a insisté sur les moyens supplémentaires qui seront mis en place prochainement. Une quarantaine de policiers et gendarmes doivent en effet être dépêché sur place pour lutter contre la délinquance économique et financière. Manuel Valls rencontrait d'ailleurs dans l'après-midi les spécialistes de la police technique et scientifique.
Un Manuel Valls plus diplomate, qui lancera lundi la troisième tranche du plan d'aide financière à la Corse, soit plus de 500 millions d'euros. Lundi il doit être rejoint par Christiane Taubira à Bastia. La ministre de la Justice doit présenter la nouvelle circulaire de politique pénale en Corse.