On ne sabre pas encore le champagne, mais on n'en est pas loin. Après avoir semé les réformes économiques, du pacte de responsabilité à la loi Macron en passant par le CICE, l'Elysée s'apprête à en récolter les fruits.
L'Insee prévoit un avenir dégagé. François Hollande est en effet très confiant sur la reprise. Et pour cause, le Président attend avec impatience la note de conjoncture que l'Insee rendra publique dans deux jours. Selon nos informations, l'Institut de la statistique devrait se montrer très optimiste. Contrairement au Fonds monétaire international, qui a des doutes sur la croissance mondiale et la reprise chinoise, l'Insee devrait prédire un ciel dégagé sur l'économie française en 2016, que ce soit en termes de croissance, d'investissement des entreprises, de pouvoir d'achat ou de créations d'emploi.
La reprise de l'immobilier. Autre chiffre confidentiel qui marque la reprise : les droits de mutation, ces taxes perçues par la Mairie de Paris sur les transactions immobilières. Selon nos informations, elles seraient en hausse de 50% sur le début de l'année. Et quand l'immobilier va, tout va. L'Elysée considère donc que la baisse du chômage est une quasi-certitude.
Hollande prépare sa campagne. Dans ce contexte, les voix qui, à gauche, appellent à organiser une primaire, s'égosillent sans être entendues par le président. François Hollande se prépare à se lancer dans la campagne à sa réélection. La preuve, le chef de l'Etat a demandé à certains ministres de travailler sur des thèmes précis. A sa ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, il a ainsi commandé des propositions sur l'enseignement supérieur. François Hollande consulte des scientifiques, des chercheurs, des experts pour nourrir son offre aux Français.
Ne pas s'incliner face aux sondages. Reste que sa côte de popularité est toujours désespérément basse, et éloigne ses chances de réélection. Mais s'il est difficile de perdre après avoir vanté son bilan, il y a pire, selon François Hollande : rendre les armes sans combattre. Si le chef de l'Etat n'assumait pas, il deviendrait le premier président de la République à s'incliner face aux sondages.