Pour l'une de ses dernières apparitions en tant que président de la République, François Hollande a fait un choix symboliquement fort : pour la première fois depuis les attentats du 13 novembre 2015, il s'est rendu jeudi soir au Bataclan, pour assister au spectacle de l'humoriste Yacine Bellatar.
Un geste symbolique. Quand François Hollande arrive, la salle est déjà pleine et patiente, mais le chef de l’Etat prend le temps d'expliquer sa décision de revenir dans ce lieu martyr. "J’avais fait cette promesse. Je voulais que ce soit dans une période particulièrement symbolique, grave, lourde", explique-t-il. "Ce spectacle est un spectacle d’humour, et il est très important de montrer que face au terrorisme, au fondamentalisme, à l’obscurantisme, l’humour est aussi une arme".
"Encore trois jours...". Et cet humour, le président l'alimente lui-même quand, après un quart d'heure de spectacle, Yacine Bellatar salue celui qu'il appelle son "ami" : "Monsieur le président de la République… encore pendant trois jours, juste après il va faire un karaoké, il aura du temps libre".
"Restons toujours ensemble". Discrètement installé au balcon, le président écoute l'humoriste faire rire de tous les candidats, puis l'attention revient vers lui "Hier, quand j’ai vu le débat, j’ai failli lui dire : ‘Il fallait y aller !’. On lui aurait mis 80% dès le premier tour." Pas franchement d'acquiescement dans la salle, encore quelques rires et pour finir l'humoriste s'adresse sérieusement à son public : "Ce sont des années très difficiles, restons toujours ensemble." Un message qui offre une ultime occasion au président d'applaudir.