Face au drame de Crépol, le gouvernement est loin de parler d'une seule voix. Après le meurtre de Thomas, adolescent de 16 ans, lors d'une fête dans ce village de la Drôme, chaque ministre semble avoir son approche personnelle. Au Sénat mercredi après-midi, Élisabeth Borne a réagi aux critiques formulées par la droite. "Je suis convaincue que ce moment appelle à la retenue et à la décence", a-t-elle déclaré. "Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c'est manquer de dignité et de respect pour les victimes", a ajouté la Première ministre.
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Un certain embarras
Il y a deux jours, Gérald Darmanin avait pourtant formulé un diagnostic. "Cela s’appelle de l’ensauvagement", avait-il lancé. Pour le ministre de l’Intérieur, c’est une faillite générale de notre société, autrement dit, ce drame serait davantage un fait de société qu’un simple fait divers.
Des termes que refuse de prendre à son compte le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. "Je n'ai aucune velléité de rechercher la moindre explication (...) Je ne rentre jamais dans des débats sémantiques. Ça prend plus qu'un mot pour pouvoir dire les choses", répond-il à Europe 1. Un certain embarras semblable à celui déjà constaté l’an dernier après le meurtre de la petite Lola.