"Il n'y a que la justice qui peut se prononcer", a soutenu Xavier Bertrand sur Europe 1. Depuis sa nomination au ministère des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, ne cesse de faire parler de lui. Pour cause, deux femmes l'accusent de viols pour des faits qui se seraient déroulés en 2010 et 2011. L'ancien président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale se défend et affirme être "innocent". "Il est évident que Monsieur Macron, Madame Borne ont fait ce choix en pleine connaissance de cause", a affirmé le président Les Républicains de la région des Hauts-de-France sur Europe 1 mardi.
L'Élysée était-elle au courant ?
"Qui peut imaginer un seul instant que le président de la République, Monsieur Macron et que la Première ministre, Madame Borne ne savaient pas ?" a lancé Xavier Bertrand tout en expliquant les procédures mises en place avant d'être nommé au gouvernement. "Vous avez à la fois une forme d'enquête menée auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie politique, les impôts qui sont sollicités pour savoir s'il n'y a pas de problème dans le dossier fiscal, et la justice est aussi interrogée pour savoir s'il y a pu y avoir des plaintes classées ou non", détaille-t-il.
"Il y a la présomption d'innocence et c'est à la justice de pouvoir dire exactement, précisément, ce qui s'est passé. Mais une chose est certaine, bien évidemment, les deux têtes de l'exécutif savaient", a tranché Xavier Bertrand. "La parole des femmes doit être entendue, il n'y a pas de tribunal médiatique qui peut et qui doit remplacer le tribunal judiciaire. Les plateaux de télévision, les studios de radio ne remplaceront jamais les salles d'audience", a-t-il poursuivi.
Le président de la région des Hauts-de-France a affirmé sur Europe 1 ne pas avoir été informé des accusations de viols à l'encontre de Damien Abad pendant que ce dernier était Président du groupe Les Républicains de l'Assemblée nationale. "Nous savions qu'il y avait eu des plaintes qui avaient été classées sans suite il y a de nombreuses années", pas plus, a-t-il précisé.