Cela faisait déjà quelques minutes que journalistes et participants tournaient autour du pot lorsque Jean-Luc Mélenchon a décidé d'attaquer franchement. Lundi soir, lors du débat organisé par TF1 entre cinq des onze candidats à la présidentielle, le leader de la France Insoumise a nommément cité les "deux" d'entre eux visés par les affaires.
"Pudeurs de gazelle". "J'ai admiré vos pudeurs de gazelles mais il n'y a que deux personnes qui sont concernées (par des affaires) : François Fillon et Marine Le Pen. Les trois autres [lui-même, Emmanuel Macron et Benoît Hamon], nous n'avons rien à voir avec tout ça." "Franchement, ça pourrait venir", a répliqué la présidente du Front national, avant de comparer Jean-Luc Mélenchon à Robespierre.
- Jean-Luc Mélenchon: "La campagne a été polluée par les affaires de certains"
— TF1 Le JT (@TF1LeJT) 20 mars 2017
- Marine Le Pen: "Attention, ça pourrait venir"#LeGrandDebatpic.twitter.com/LMApDQmbZs
Diffamation. Marine Le Pen s'en est ensuite pris à Emmanuel Macron. "Cette campagne présidentielle a un avantage : elle fait découvrir aux Français qu'il y a des candidats qui défendent des intérêts privés, des intérêts de grands groupes. Il y a quelque chose qui me choque, c'est le pantouflage. On est formés dans de grandes écoles de la République, on devient fonctionnaires, puis on devient banquier, puis on redevient fonctionnaire." Un parcours qui correspond à celui d'Emmanuel Macron.
Ce-dernier a choisi de prendre les choses avec humour -"Je crois que c'est encore pour moi. En même temps, vous vous ennuieriez si je n'étais pas là"- avant de s'énerver lorsque la présidente du Front national a enchaîné sur les potentiels conflits d'intérêts que cela pouvait entraîner. "Je ne vais pas me fatiguer à répondre à ces attaques ad hominem. Il y a une justice dans ce pays. Ce que vous avez décrit, cela se caractérise pénalement. Ce que vous venez de faire, soit c'est de la diffamation, soit soyez plus précise et allez devant la justice."