C’est tout l'enjeu pour Emmanuel Macron dans les prochains jours : montrer qu’il a pris une décision courageuse. La formule est déjà abondamment relayée par son entourage. Pour appuyer cette démonstration, c'est une nouvelle hypothèse qui est mise sur le devant de la scène.
Macron prêt à sacrifier son mandat ?
Un cas de figure extrême que le président lui-même a abordé avec l’un de ses interlocuteurs ces dernières semaines, selon nos informations : "La démission du président n’est pas un tabou. Oui, il faut aujourd’hui envisager tous les scénarios", assure l’un de ses proches. Il poursuit au sujet du chef de l'État : "Il est prêt à sacrifier la fin de son quinquennat."
Lundi soir, sur le plateau du 20 Heures de TF1, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, décrivait cette décision de dissoudre l'Assemblée nationale comme un "acte gaulliste, gaullien". Pour rappel, Charles de Gaulle avait démissionné en avril 1969 après avoir engagé son mandat sur un référendum.
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Si ce n’est évidemment pas l’option privilégiée, la perspective de la démission du président doit servir dans cette campagne à dramatiser le scrutin à venir. Car le pari au fond d’Emmanuel Macron, c'est l’électrochoc. En ce sens, un cadre du parti l’assume sans ciller : "La cohabitation avec le RN peut aussi être une piste pour les laisser se planter joyeusement avant 2027." Un tableau sombre et cynique assumé. Un des stratèges de la Macronie conclut : "L’unique clé pour retrouver une majorité, c'est le réveil des consciences."
Ce mardi matin, l'Élysée dément en bloc toute intention de démission du chef de l'État.