Rentrée à hauts risques pour le gouvernement. Alors que la croissance est plus faible que prévue et que le chômage reste élevé à 9,1% de la population active, l'exécutif se penche sur la délicate question du budget. Une rentrée très politique, alors que l'affaire Benalla, qui a empoisonné la majorité cet été et repoussé l'adoption de la réforme constitutionnelle, est encore dans tous les esprits. "Ce serait bien qu'on arrête les bêtises et qu'on reprenne le contrôle de l'agenda", résume un grognard du macronisme.
"Ne croyez pas que je vais lâcher quoi que ce soit." Malgré ce contexte délicat, Emmanuel Macron veut mettre en scène une volonté de réforme inaltérable. "Ne croyez pas que je vais lâcher quoi que ce soit. Ne croyez pas une seconde que je compte ralentir ou dévier", a ainsi déclaré lors d'un bain de foule le chef de l'Etat à Bormes-les-Mimosas. En fait, Emmanuel Macron est convaincu d’une chose : c’est sur les résultats et eux seuls qu’il sera jugé.
Avoir un bilan à défendre. Le chef de l'Etat souhaite, selon un proche, mettre la pression, accélérer, pour avoir engagé toutes les réformes promises pendant la campagne avant les élections européennes afin d’avoir, dès l’année prochaine, un bilan à défendre.