Une minute de silence suivie de la Marseillaise. À la veille de l’hommage national à La Sorbonne à la mémoire de Samuel Paty, cet enseignant décapité vendredi pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, les députés ont salué mardi la mémoire du professeur d’Histoire-Géographie.
La Représentation nationale unie, debout et résolue pour combattre les ennemis revendiqués de la démocratie, de la raison et des Lumières.
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) October 20, 2020
Hommage à Samuel Paty, lâchement assassiné parce qu'il développait l'esprit critique de nos enfants.
Liberté. Égalité. Fraternité. pic.twitter.com/vdZZO2yTX9
Mais l’ambiance solennelle n’a pas duré dans l’hémicycle. Dès l'ouverture de la session, majorité et opposition se sont déchirées avec des échanges très musclés. Droite et extrême droite jugent insuffisantes les actions du gouvernement contre l'islamisme radical et ont hué le Premier ministre Jean Castex.
"La République du 'pas de vague' est la République qui abdique"
Assez de résignation et de capitulation coupable ! La République du 'pas de vague' est la République qui abdique et qui au final (sic) laisse passer les islamistes", a taclé le chef de file des députés LR Damien Abad. "Ils sont passés, et depuis trois ans, votre majorité a refusé toute proposition contre l'islamisme radical."
"N'oublions jamais [...]. Ne pas oublier c'est surtout ne pas oublier d'agir : la République du 'pas de vagues', c'est la République qui, au final, laisse passer les islamistes" affirme @damienabad (LR). Il demande au Gvt de "passer de la parole aux actes". #DirectAN#QAGpic.twitter.com/d5PJ773L51
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) October 20, 2020
"Nous sommes dans l'action", rétorque Castex
Tandis que les députés LR faisaient claquer leur pupitre en signe de protestation, le Premier ministre a répondu sous les huées : "Décidément, toute occasion est saisie en cette période de crise pour nourrir la polémique. Vous êtes dans l'incantation, nous sommes dans l'action".
Jean-Luc Mélenchon se dit "aux côtés" du Premier ministre
Dans une ambiance électrique, certains présidents de groupe ont toutefois affirmé ne pas vouloir jouer le jeu de la division, à l'instar du leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "Nous, monsieur le Premier ministre, nous nous disons à vos côtés pour dire aux ennemis de la patrie républicaine 'vous ne nous faites pas peur'".
"L'islamisme politique et le terrorisme ont eu le même objectif : faire peur et par la même commencer déjà à imposer sa loi" assure @JLMelenchon (FI). "C'est la paix civile qui est en jeu, chacun d'entre nous est un rempart contre la haine" affirme-t-il. #DirectAN#QAGpic.twitter.com/LhNPDgnuoG
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) October 20, 2020
"L'islamisme politique et le terrorisme ont eu le même objectif, faire peur et par la même commencer déjà à imposer sa loi" assure-t-il. Avant d'insister : "c'est la paix civile qui est en jeu, chacun d'entre nous est un rempart contre la haine".