Arnaud Montebourg, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a refusé samedi, "par délicatesse", de commenter le refus par les cadres du PCF d'un ralliement à Jean-Luc Mélenchon et prôné à nouveau "l'union des gauches". "Les partis politiques s'autodéterminent librement. Je n'ai pas à intervenir dans les choix des autres partis de gauche", a déclaré Arnaud Montebourg à l'issue de ses "Etats généraux du Projet France", organisés dans le 11e arrondissement de Paris. La Conférence nationale du PCF s'est prononcée samedi contre le ralliement à Jean-Luc Mélenchon en vue de l'élection présidentielle, prôné par son secrétaire national Pierre Laurent.
Vers une union de Montebourg avec le PCF ? "Je peux dire en revanche ce que je fais, je construis l'union des gauches, c'est-à-dire la capacité à avoir une solution et une offre politique à vocation majoritaire qui nous permette de gouverner la France, et d'éviter que les électeurs de gauche se retrouvent dans la situation d'avoir à arbitrer les élégances entre la famille Le Pen et un des candidats de la droite", a-t-il ajouté. Dans un entretien au Journal du Dimanche la semaine dernière, Arnaud Montebourg s'était dit prêt à faire l'union avec le PCF dès le premier tour, et il avait dénoncé la "radicalité" de Jean-Luc Mélenchon. Interrogée par Public Sénat vendredi, la députée PS et compagne d'Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti, avait elle affirmé qu'avec le PCF, "les discussions ne sont pas closes".