Un projet "au cœur des différentes gauches", aux influences aussi diverses que Dominique Strauss-Kahn et Jean-Pierre Chevènement. Voilà ce que revendique Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche, dans Le Parisien dimanche.
Inspirations diverses. L'ancien ministre du Redressement productif explique ainsi s'inspirer de "la gauche sociale, la gauche du travail, la gauche des valeurs, la défense des libertés publiques, de la laïcité". "Je suis aussi favorable à la gauche entrepreneuriale", ajoute-t-il. Socialiste, son projet est aussi "d'inspiration gaulliste, écologique, républicaine".
Plein emploi et 35 heures. Le côté "gauche sociale" de son programme s'incarne dans l'objectif de retrouver "le plein-emploi" en passant par "des plans de relance" et "le refus de l'austérité". Arnaud Montebourg propose ainsi d'investir 30 milliards d'euros sur les trois premières années du quinquennat pour baisser la CSG (et donc augmenter le pouvoir d'achat des ménages) et injecter de l'argent dans les infrastructures comme "la fibre, les réseaux". Lorsqu'il parle de "gauche du travail", le candidat vise l'abrogation de la loi El Khomri et ne souhaite pas revenir sur les 35 heures. Quant à sa "gauche entrepreneuriale", elle passe notamment dans la promotion du "Made in France". "Je suis favorable à ce que 80% de la commande publique et des marchés publics soient pour nos PME made in France", détaille ainsi l'ancien ministre de l'Économie.
Supprimer la moitié des parlementaires. Sur le plan des institutions, Arnaud Montebourg, qui défendait déjà en 2011 l'instauration d'une 6ème République, reprend cinq ans plus tard l'idée d'une "République nouvelle". Ce sera son "premier chantier", assure-t-il. L'ancien ministre propose "de réduire de moitié le nombre de parlementaires et d'instaurer l'élection d'une fraction de l'Assemblée nationale à la proportionnelle". Il souhaiterait également faire entrer au Sénat "des citoyens tirés au sort sur les listes électorales, un par département". Enfin, s'il n'est pas favorable à la suppression de l'article 49.3 de la Constitution, il s'engage à le limiter à l'adoption de textes budgétaires.