Assemblée nationale : «Nous sommes confrontés aujourd'hui à une forme de parti unique», assure Marine Le Pen 1:28
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Mayalène Trémolet , modifié à
Après une journée houleuse marquée par les premières passes d'armes et les accusations de bourrages d'urnes, l'Assemblée nationale a élu son bureau dans la nuit de vendredi à samedi. À la surprise générale, le Nouveau Front populaire a raflé une large majorité des postes, tandis que le RN n'en a eu aucun.

Dans la nuit de vendredi à samedi a eu lieu l’élection du bureau de l’Assemblée nationale. Une élection qui permet notamment de répartir les principaux rôles au Palais Bourbon comme ceux des vice-présidents, des questeurs ou encore des secrétaires. Après un scrutin à deux tours, les noms des six vice-présidents sont tombés : Roland Lescure pour Renaissance, Naïma Moutchou pour Horizons, Annie Genevard et Xavier Breton pour les LR, et Clémence Guetté et Nadège Abomangoli, toutes deux de la France insoumise. Un élément ressort : aucun poste n'est revenu revient au Rassemblement national

"La seule opposition"

Le barrage républicain voulu par le bloc central et la gauche fonctionne : malgré leurs 143 députés, le Rassemblement national et ses alliés n’auront ni vice-président, ni questeur au Palais Bourbon. 

Pour Marine le Pen, c’est avant tout une clarification du paysage politique : "Ce sont les autres qui, par leurs magouilles, se sont accaparés l'intégralité des postes. Au moins, la clarification que voulait Emmanuel Macron est intervenue. Nous sommes confrontés aujourd'hui à une forme de parti unique dont nous sommes en réalité la seule opposition."

Revendiquer une étiquette de parti responsable

En clair, le RN reproche au reste de l'hémicycle une invisibilisation forcée de ses électeurs et considère être le seul parti à avoir respecté les règles en votant à la fois pour des candidats du RN, mais aussi macronistes et même insoumis, et ce, dans l'objectif de nommer un bureau représentatif des différentes forces politiques à l'Assemblée.

C'est notamment une manière de se positionner au-dessus de la mêlée et de revendiquer une étiquette de parti responsable, loin des jeux politiques et des alliances électorales. Reste que sans député élu à aucun poste clé, le parti à la flamme devra faire face à une restriction de ses pouvoirs dans cette nouvelle législature.