Après l'élection très disputée de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l'Assemblée, d'emblée contestée par la gauche, les députés s'attaquent vendredi à la répartition des autres postes clés. Avec des visions divergentes qui laissent augurer de vives tensions autour des places laissées au RN.
Les présidents des groupes ont rendez-vous vendredi matin à 10 heures pour tenter de s'accorder sur une répartition des postes de six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires, qui forment avec la présidente de l'Assemblée le Bureau de la chambre basse, sa plus haute instance exécutive.
La gestion du budget de l'Assemblée
Des rôles bien définis et des avantages pécuniers qui vont avec, notamment pour les questeurs. Nommés au début de chaque législature puis tous les ans au début de la session ordinaire, les trois questeurs du palais Bourbon sont issus pour deux d'entre eux de la majorité, pour le troisième de l'opposition.
Ils ont la charge des finances de l'Assemblée et de son administration, de la gestion de ses employés comme le personnel par exemple. "Une entreprise colossale", souligne un ancien titulaire du poste. "L'Assemblée, c'est un petit village dans Paris où 4.000 personnes travaillent au quotidien et nous aidons les représentants de la nation à accomplir leur rôle le plus facilement possible", ajoute-t-il.
Appartement de fonction, indemnité supplémentaire...
La fonction fait l'objet de toutes les convoitises pour une raison simple, les avantages qui découlent de ce mandat sont très nombreux. Chaque questeur dispose ainsi d'un appartement de fonction dans le luxueux hôtel de la questure, à quelques pas de l'Assemblée nationale, et touche une indemnité supplémentaire conséquente autour de 5.000 euros, ce qui donne en tout un pactole de 10.000 euros par mois.