Yaël Braun-Pivet 1:23
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Jacques Serais / Crédits photo : BERTRAND GUAY / AFP , modifié à
Onze jours après les législatives, la présidente sortante de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a été réélue grâce à une entente entre la droite et la macronie qui pose peut-être les bases d'une coalition gouvernementale et souligne le mur auquel se heurte la gauche au Palais Bourbon.

Yaël Braun-Pivet a été réélue présidente de l’Assemblée nationale jeudi. La candidate "Ensemble pour la République", ex-Renaissance, l’a emporté avec 220 voix devant le communiste André Chassaigne, 207 voix, et le député Rassemblement national Sébastien Chenu, 141 voix. La députée des Yvelines présidait déjà l’Assemblée depuis deux ans, aujourd’hui, elle semble renaître de ses cendres.

La dissolution de l'Assemblée, elle était contre

Yaël Braun-Pivet est une revenante. "C'est avec une immense émotion que je prends la parole aujourd'hui devant vous", lance-t-elle après son élection. Il y a un peu plus d’un mois, le 9 juin au soir, elle était pourtant convoquée l’Élysée pour voir le chef de l’État. Emmanuel Macron lui annonçait sa décision de dissoudre l’Assemblée qu’elle présidait depuis 2022. Choquée, assommée par ce coup de poker présidentiel, elle tentait en vain de l’en dissuader.

Ce choix, elle ne l’a jamais vraiment digéré, mais Yaël Braun-Pivet, 53 ans, ancienne avocate pénaliste, mère de cinq enfants, est repartie au combat. Dans sa circonscription, elle l’a emporté dans une triangulaire au second tour, 49% des suffrages devant la gauche et la droite.

Une figure incontournable des prochaines échéances

Le perchoir, elle n’en a jamais fait de mystère. Son ambition : le récupérer malgré les tirs de barrages de son propre camp et de l’Élysée. Aujourd’hui, Yaël Braun-Pivet savoure. Un poste clé qui l’installe désormais comme une figure incontournable des prochaines échéances, à commencer par la présidentielle de 2027.