Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a déclaré avoir demandé au préfet de police de Paris Didier Lallement pourquoi la menace a été "sous-évaluée" près des anciens locaux de Charlie Hebdo où une attaque au hachoir a fait deux blessés vendredi à Paris. "J'ai demandé au préfet de police de me dire pourquoi nous avons sous-évalué la menace dans cette rue, la rue Nicolas Appert", située dans le XIe arrondissement de Paris, a indiqué le ministre sur France 2.
"Quand il y a eu un attentat, c'est que manifestement on aurait pu faire mieux"
"Il y a eu un attentat, quand il y a eu un attentat, c'est que manifestement on aurait pu faire mieux", a-t-il ajouté, précisant que la rédaction de Charlie Hebdo était partie depuis "quatre ans" et que la rue en question n'avait fait l'objet d'"aucune menace" explicite. Les dirigeants de la société de production Premières lignes, dont deux salariés ont été victimes de l'attaque alors qu'ils fumaient une cigarette devant leur immeuble, ont dénoncé l'absence de dispositif policier pour les protéger alors que se tient le procès de l'attentat meurtrier qui avait visé l'hebdomadaire satirique en janvier 2015.
"Depuis le démarrage du procès de Charlie Hebdo, il n'y a eu absolument aucune sécurisation de cette rue et de cet immeuble symboliques", a dénoncé sur BFMTV Luc Hermann, co-dirigeant de Premières Lignes.