Il est le nouveau ministre délégué à la Sécurité du Quotidien. Nicolas Daragon, le maire LR de Valence dans la Drôme depuis 10 ans, sera directement rattaché au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. La sécurité est justement l'axe central de la politique mise en place par Nicolas Daragon, dans sa ville depuis plusieurs années. Alors comment les habitants jugent-ils cette politique de fermeté alors que Valence fait régulièrement face à des épisodes de violence dans ses quartiers ? Europe 1 est allée à leur rencontre.
"On est content de notre maire"
Nicolas Daragon à Valence est une main de fer dans un gant de velours. Chez lui, pas de grandes déclarations. Mais des actes qui comptent, estime Denis Iglesias, du syndicat policier Alliance pour la Drôme.
"Il a plus que doublé les effectifs de la police municipale. Il a considérablement augmenté le nombre de caméras de vidéosurveillance et de vidéoprotection. Et également, il a pris des arrêtés pour lutter contre ce fléau des rodéos urbains en les interdisant et en ordonnant la destruction des engins. On était à 500 signalements l'an dernier. Cette année, on est à 11 signalements, quand on met les moyens, ça fonctionne. Ce qu'il fait à Valence, il faudrait qu'il puisse le faire au niveau national."
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Ce sentiment est partagé par de nombreux habitants : "Dans les quartiers difficiles, il a pris certaines mesures de suppression de certaines aides municipales en cas de dérapages des gens ou de problèmes. Et ce fut plutôt efficace", explique un habitant. "Au niveau sécurité, il a fait du bon boulot. On est content de notre maire", poursuit un autre.
Une force d'action républicaine mise en place
Reste ces épisodes de violences qui reviennent régulièrement dans certains quartiers, expliquent Danielle et Josette : "Moi, je pense qu'il est dépassé par ce qui se passe à Fontbarlettes. Il y a des quartiers très chauds chez nous...", détaille Danielle. "Ce sont les problèmes de trafic de drogue, de dealers... comme dans toutes les villes, hélas...", raconte Josette.
Afin de traiter ce problème, un nouveau dispositif "la force d'action républicaine" vient d'être mis en place avec plus de policiers et de CRS dans les quartiers. La ville fait ici figure de laboratoire.