"Chacun doit accepter une Europe différenciée". Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, défend l'accord obtenu par Londres lors du Conseil européen de Bruxelles, dans un entretien au JDD dimanche. Pour l'ancien Premier ministre, cet accord ne remet pas en cause la construction de l'Union européenne.
"Le Royaume-Uni a toujours eu une position particulière". "L'accord avec les Britanniques ne fait qu'admettre qu'il y a une Europe différenciée", affirme Jean-Marc Ayrault, soulignant que "le Royaume-Uni a toujours eu une position particulière au sein de l'Union européenne". Le ministre des Affaires étrangères assure qu'"il ne s'agit pas de défaire ce qui a été fait ni d'empêcher ceux qui veulent aller plus loin" et que "le socle des principes et des valeurs fondatrices de l'Union demeure". "Il n'y aura pas de révision des traités, pas de veto du Royaume-Uni sur un renforcement de la zone euro, pas de remise en cause du principe de libre circulation", a-t-il déclaré.
Un accord dans l’intérêt du Royaume-Uni et de l'Europe. Pour l'ancien Premier ministre, tout ce que les dirigeants européens ont fait, c'est aider David Cameron "à gagner son référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne". "Le Royaume-Uni a obtenu des réponses à ses préoccupations et j'espère, sur cette base, que les Britanniques choisiront de rester dans l'Union européenne. C'est dans l'intérêt du Royaume-Uni, c'est dans l'intérêt de l'Europe, c'est dans l'intérêt de la France", a ajouté Jean-Marc Ayrault.
La question du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne fera l'objet d'un référendum le 23 juin.