Bayrou promet son gouvernement «avant Noël» mais se retrouve de plus en plus menacé par la censure
Les consultations se suivent et se ressemblent. François Bayrou maintient qu’il aura un gouvernement à présenter "avant Noël" mais le Premier ministre, qui semblait vouloir dépasser les désaccords des oppositions, pourrait finalement se retrouver face au mur de la censure et ce plus vite que prévu.
François Bayrou a promis jeudi de présenter son gouvernement "avant Noël" et appelé les partis, hors Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI), à y entrer, mais le Premier ministre, qui semblait vouloir dépasser les désaccords des oppositions, pourrait finalement se retrouver face au mur de la censure et plus vite que prévu.
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Bayrou se dit prêt à "reprendre sans suspendre" l'inflammable réforme des retraites
François Bayrou le sait, il n’a désormais plus de garde-fou pour éviter une censure. Malgré une main tendue aux partis et aux partenaires sociaux, consistant à proposer de "reprendre sans suspendre" la réforme des retraites et une invitation à l’ensemble des groupes politiques, hors RN et LFI, d’intégrer le gouvernement.
La gauche ne réserve le droit de censurer le gouvernement
Pour la gauche, le compte n’y est pas. Faute d’avoir obtenu les garanties attendues, notamment sur l’usage possible du 49.3, écologistes, socialistes et communistes se réservent donc le droit de censurer le gouvernement. Une position appuyée par les Insoumis qui persistent dans leur stratégie du chaos institutionnel pour forcer Emmanuel Macron à démissionner.
De son côté, le Rassemblement national, attend de pied ferme la proposition d’un budget mais tire la sonnette d’alarme. "Si le Premier ministre propose un budget comparable à celui de Michel Barnier… Mêmes causes, mêmes conséquences", prévient un poids lourd du parti.
Alors que François Bayrou disait il y a quelques jours s’atteler à un "Himalaya de difficultés", celui qui appelle depuis plusieurs années "à dépasser les clivages" court désormais le risque de devoir abandonner Matignon, encore plus vite que son prédécesseur.