Malgré avoir travaillé une partie du week-end, les députés n'auront pas réussi à examiner jusqu'au bout la partie recettes du budget. Alors que les députés de l'opposition ne cachent pas leur colère face à cet échec, reste maintenant à savoir quelles options va privilégier Michel Barnier, alors que le texte a été grandement modifié.
La piste du 49-3 refait surface
Entre le rétablissement de la TVA, la pérennisation de la contribution sur le fret maritime, le rejet du malus automobile ou encore la suppression de la hausse du prix de l'électricité, le gouvernement perd quasiment l'ensemble de ses combats à l'Assemblée nationale.
Les alliances de circonstance entre le nouveau Front populaire et le Rassemblement national, cumulé à l'absence des députés du socle commun, garantissent une majorité à l'opposition. Alors, Michel Barnier cherche dorénavant une porte de sortie. "Il faut déclencher le 49-3 le plus vite possible", alerte un député macroniste qui veut à tout prix stopper l'hémorragie.
Une autre possibilité étudiée ?
Mais cette solution ne fait pas l'unanimité dans le camp présidentiel et certains stratèges ne veulent pas répéter les erreurs faites par Élisabeth Borne. Une autre hypothèse est donc largement plébiscitée, l'utilisation de l'article 47, qui impose aux députés de finir l'examen du budget avant le 21 novembre, un délai totalement intenable.
Et s'il échoue, le projet de loi ira directement au Sénat sans passer par le vote et dans sa version initiale, un scénario idéal pour Michel Barnier.