Publicité
Publicité

Après la commission mixte paritaire, le risque de censure persiste pour François Bayrou

Mayalène Trémolet . 1 min

Europe 1 Soir

Pascale de La Tour du Pin

Malgré l'adoption par la commission mixte paritaire d'une copie commune du Budget, François Bayrou pourrait être contraint de saisir le 49.3 lors de sa présentation lundi, à l'Assemblée nationale. Le dépôt d'une motion de censure s'en suivrait très probablement.

Une (première) étape de franchie pour François Bayrou. Après quatorze heures d’examen, la quinzaine de parlementaires réunis dans le cadre de la Commission mixte paritaire s’est mise d’accord et une copie commune du Budget a été adoptée à huit voix contre six. Une petite victoire pour le Premier ministre, même si la menace d'une censure persiste.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

25 députés socialistes suffiraient

Le chef du gouvernement le sait ; s'il venait à saisir l'article 49.3 de la Constitution pour passer en force lundi, lors de la présentation du budget à l'Assemblée nationale, le dépôt d'une motion de censure suivrait très probablement.

Tout se joue désormais du côté du Rassemblement national et des socialistes, qui regrettent des avancées insuffisantes. "Nous restons dans l'opposition. Nous ne sommes pas là pour beurrer les tartines du gouvernement. Nous sommes des interlocuteurs crédibles et avons pris toutes nos responsabilités", avance Patrick Kanner, chef de file des sénateurs PS.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Il faut dire que toutes les taxes supplémentaires proposées par le parti à la rose ont été refusées en commission et qu'une quinzaine de députés socialistes sont déjà décidés à voter une censure, après l'emploi par François Bayrou du terme de "submersion" migratoire. A cela s'ajoute la menace du Rassemblement national, qui exige du gouvernement qu'il renonce à l'article 4 sur la hausse des prix de l'électricité.

Pour rappel, il suffirait de 25 députés socialistes alliés aux voix du NFP et du RN pour obtenir une majorité et faire tomber le Premier ministre dès la semaine prochaine.