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Alexandre Chauveau avec AFP / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Lundi commence dans l'hémicycle l'examen de la partie "recettes" d'un budget de l'État 2025 à 60 milliards d'économies, et dont des mesures phares vont se heurter à un mur des oppositions, voire de certains soutiens de Michel Barnier.

L'Assemblée nationale débute ce lundi l'examen du budget pour l'année 2025. Le coup d'envoi des débats à 21h30 lancera pour de bon les semaines les plus importantes du tout jeune gouvernement Barnier, avec dans son ombre la possibilité toujours prégnante d'une censure à la main du RN, et pour tout soutien une majorité relative LR-macronie aux fondations fragiles.

À peine quarante-huit heures après son rejet en commission des Finances, le texte revient dans sa version initiale, comme d'habitude pour les textes budgétaires. Dans les colonnes du Journal du Dimanche,Michel Barnier n’exclut pas d’avoir recours au 49.3. À quelques heures de son baptême du feu, le Premier ministre ne veut se fermer aucune porte.

Un 49.3 immédiat ?

Parmi les soutiens du Premier ministre, deux camps s’opposent. Les partisans d’un 49.3 dégainé rapidement d’abord, comme Gabriel Attal ou Laurent Wauquiez. Eux, veulent écourter des débats perçus comme étant voués à l’échec, puisqu’au vu de la composition de l’Assemblée, le budget ne recueillera de toute façon pas de vote favorable.

L’idée est aussi d’éviter le vote d’amendements jugés trop couteux pour les finances publiques, comme ce fut le cas en commission la semaine dernière.

Autre possibilité : le recours à l’article 47 de la Constitution

En face, les défenseurs d’un débat ouvert et constructif, pour donner du crédit aux députés et éviter d’apparaître trop brutal. Michel Barnier, qui vante depuis sa nomination les vertus du dialogue, paraît néanmoins plutôt pencher pour la première option. "Retarder l’adoption du budget pourrait paralyser l’action publique et mettre en danger la crédibilité financière de la France", affirme ainsi le Premier ministre dans le Journal du Dimanche.

Reste une autre possibilité : le recours à l’article 47 de la Constitution. Selon celui-ci, en l’absence de vote à l’Assemblée sous 40 jours, le texte est envoyé dans sa version initiale au Sénat où la droite est majoritaire.