"Une France où nos concitoyens juifs ont peur, n'est pas la France", écrit le président 1:42
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Alexandre Chauveau, édité par Philippe Folgado // Crédit photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP
"De quelque nature qu'il soit, l'antisémitisme est toujours tel que le présentait Émile Zola : odieux", écrit le président de la République. Dans une lettre aux Français dévoilée par nos confrères du Parisien Aujourd'hui en France, Emmanuel Macron voit dans les manifestations organisées demain "un motif d'espérance contre l'antisémitisme". 

Le président de la République ne se rendra pas à la marche contre l'antisémitisme dimanche à Paris, tout comme Jean-Luc Mélenchon. Mais il a tenu à s'exprimer aux Français par le biais d'une lettre, publiée dans les colonnes du Parisien Aujourd'hui en France. Le chef de l'État commence par qualifier de "barbarie" l'attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre dernier. Rappelant au passage l'action de la France pour libérer les otages, toujours aux mains du mouvement islamiste palestinien. 

"Nous voulons l'unité des Français"

Emmanuel Macron décrit ensuite les conséquences de cette attaque en France, avec la résurgence de l'antisémitisme. "Plus d'un millier d'actes ont été commis en un mois", rappelle le chef de l'État, soit trois fois plus que sur l'ensemble de l'année dernière. "Une France où nos concitoyens juifs ont peur, n'est pas la France", écrit le président, qui rappelle que la place de l'antisémitisme est, "devant les tribunaux ou derrière les barreaux". 

 

Le président de la République, qui entretient une position d'équilibriste sur la situation au Proche-Orient, qui a appelé vendredi soir Israël à un cessez-le-feu, écrit que "nous voulons la justice, la paix et la sécurité pour le peuple d'Israël, pour le peuple palestinien et pour les États de la région. Nous voulons l'unité des Français". Il est également soucieux de ne pas alimenter les tensions communautaires dans le pays. "Cette lutte contre l'antisémitisme ne doit jamais nous diviser, ni jamais conduire à opposer certains de nos compatriotes à d'autres", conclut Emmanuel Macron.