Dans son allocution jeudi soir, Emmanuel Macron est revenu sur la motion de censure votée la veille à l’Assemblée, s'en prenant au Rassemblement national et au Nouveau Front populaire, coupables selon lui d’avoir formé un front "antirépublicain". Le chef de l'État a notamment dénoncé le "sens du chaos" de ses adversaires politiques. 

"Je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres"

Si Marine Le Pen comme Jean-Luc Mélenchon, l’accusent d’être à l’origine d’une telle instabilité, le chef de l’État se défausse de toute responsabilité. "Certains sont tentés de me rendre responsable, ce qui est bien plus confortable, mais je n’assumerai jamais l'irresponsabilité des autres", a insisté le chef de l'État, rendant compte, selon lui, de l'incohérence des députés RN qui ont "voté une motion de censure qui insultaient leurs propres électeurs".

Emmanuel Macron a également évoqué la propension qu’aurait Marine Le Pen à vouloir créer le chaos, l'accusant d'avoir choisi "le désordre" en s'alliant à l'extrême gauche au moment de voter la censure. Cette dernière lui a retorqué que la censure n'était "pas anti-républicaine" mais "prévue dans la Constitution", comme pour tenter de banaliser celle de Michel Barnier. Décision que le président de la République et d’autres, qualifient d’irresponsable.