Laurent Wauquiez a choisi François-Xavier Bellamy, qui n'a jamais été adhérent des Républicains, pour conduire la tête de liste de son parti aux européennes. Ce professeur de philosophie de 33 ans, quasi-inconnu, doit être épaulé par Agnès Evren, vice-présidente de la région Île-de-France, et l'eurodéputé Arnaud Danjean. "C'est la première fois que l'on fait désigner un trio pour justifier le numéro un", a relevé au micro d'Audrey Crespo-Mara, sur Europe 1, Christian Estrosi, le maire de Nice.
Un candidat trop fragile ? "On voit combien les Républicains sont gênés en le désignant", estime l'élu. "Démarrer une campagne des européennes en s'excusant, c'est presque s'accuser", tacle-t-il. "Les deux suivants sont des personnalités dignes de porter les couleurs des Républicains. Pour le premier, j'attends de voir le projet, le programme."
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En désaccord sur les sujets sociétaux. "François-Xavier Bellamy incarne un courant de pensée qui, certes, a sa place mais qui fait qu'aujourd'hui les Républicains sont en train de se rétrécir à ce seul courant de pensée", déplore Christian Estrosi qui a pris ses distances depuis plusieurs mois avec la ligne politique défendue par Laurent Wauquiez. "Quand on a des positions contre l'IVG, le mariage pour tous, la PMA… ce sont de sujets sociétaux pour lesquels je suis en contradiction avec lui", affirme-t-il.
"Aujourd'hui, je regrette que l'on se restreigne à une vision et une pensée assez étriquée", conclut l'ancien ministre de l'Industrie de Nicolas Sarkozy.