Cinq députés Les Républicains se disent lundi favorables à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, refusant "d'être enfermés dans une posture hostile au progrès" et de voir la droite se "diviser" comme lors du débat sur le mariage pour tous.
"Députés de droite, assumant les valeurs de notre famille politique, nous refusons d'être enfermés dans une posture hostile au progrès" et "dans une réflexion clivée qui serait une paresse intellectuelle nous consignant dans un refuge réactionnaire, archaïque et conservateur", écrivent-ils dans une tribune publiée lundi sur le site du Monde.
Ce débat "ne doit pas décrédibiliser la droite". "Ce débat est une occasion pour la droite d'exprimer sa capacité à être en phase avec la société", poursuivent-ils, alors que la plupart des députés LR et UDI sont opposés à l'extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Il "ne doit pas décrédibiliser la droite comme ce fut le cas lors de l'examen du projet de loi sur le PACS", ni la "diviser comme ce fut le cas lors de la loi sur le mariage pour tous", poursuivent les cinq signataires, Maxime Minot et Pierre Vatin, députés de l'Oise , la députée de Corrèze Frédérique Meunier, la députée de la Réunion Nadia Ramassamy, et Laurence Trastour-Isnart, élue des Alpes-Maritimes.
Il "cristallisera le regard de l'opinion sur notre législature" et la droite "jouera sa capacité à incarner une vision politique progressiste... ou pas ! Nous ne pouvons manquer ce rendez-vous", jugent-ils en estimant que le choix qui sera fait "exprimera une conception de la droite du XXIe siècle".
Wauquiez hostile à l'extension de la PMA, son vice-président "plutôt pour". Maxime Minot a expliqué à avoir espéré avoir "plus de cosignataires", "dix ou douze". "Beaucoup m'ont dit qu'ils soutenaient la démarche, mais en revanche prendre ouvertement position en faveur de la PMA c'est autre chose", a-t-il raconté, en précisant que certains ont dit ne pas pouvoir "se permettre de la signer, parce que le débat (au sein de LR) n'a pas encore eu lieu".
Damien Abad, le vice-président du groupe LR à l'Assemblée nationale, avait indiqué fin septembre qu'il était "plutôt pour" une généralisation de la PMA, mais voulait "un débat" et "des garde-fous pour éviter les dérives".
Le président du parti Laurent Wauquiez, hostile à l'extension de la PMA, juge de son côté "normal de laisser la parole à chacun sur un sujet qui touche autant à l'intimité".