Emmanuel Macron commémore ce samedi à la mi-journée le 60e anniversaire des Accords d’Evian et du cessez-le-feu en Algérie. Une cérémonie à l’Elysée en présence de témoins de l'époque. A moins d'un mois du premier tour de la présidentielle, le chef de l’Etat veut ménager toutes les susceptibilités, alors que cette date du 19 mars 1962 reste un sujet explosif.
La date est loin de faire l’unanimité parmi les "porteurs" des mémoires franco-algériennes. Très contestée aussi sur le plan politique par une large partie de la droite notamment par Valérie Pécresse ou encore Marine Le Pen et Éric Zemmour. Car il faut dire que les violences se sont en réalité poursuivies bien au-delà de ce cessez-le-feu du 19 mars 1962.
Emmanuel Macron multiplie les initiatives pour "apaiser" les mémoires
"Tous les événements liés à la guerre d'Algérie ne se sont pas terminés du jour au lendemain", reconnait l’entourage d’Emmanuel Macron. Mais l’Elysée assume son choix et souligne que "commémorer n'est pas célébrer". Dans son discours ce samedi, le chef de l’Etat entend donc dépasser toutes les blessures héritées du conflit. Lui qui depuis 2017 a multiplié les initiatives pour "apaiser" les mémoires et reconnaître la "singularité" de chacune d’entre elles.
De la commande du rapport Stora, à la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l’assassinat des militants indépendantistes Maurice Audin et Ali Boumendjel, en passant par la dénonciation des massacres de pieds-noirs d’Oran et de la rue d’Isly à Alger, la facilitation de l’accès aux archives concernant la guerre d’Algérie ou encore sa demande de "pardon" aux harkis.
Des gestes qui restent insuffisants aux yeux des autorités algériennes, qui continuent de réclamer des excuses officielles pour la colonisation.