Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin vient d’annoncer le renforcement des contrôles dans 76 mosquées soupçonnées de radicalisation. Une dizaine d’entre elles pourraient être fermées. Un moyen de rebondir après la polémique qui entoure l'article 24 de la loi de Sécurité globale, qui prévoit un encadrement de la diffusion d'images des forces de l'ordre et qui est en passe d'être réécrit. Le message politique adressé par le ministre de l’Intérieur est clair : pas question de faiblir dans la tourmente, ni de changer son fusil d’épaule, après la crise de l’article 24.
Maintenir le cap
Selon nos informations, c’est même en pleine polémique, la semaine dernière, que Gérald Darmanin a pris la décision de renforcer le contrôle des mosquées. Un sujet très sensible dont il a parlé avec deux soutiens de poids. Le premier est Édouard Philippe avec lequel il a dîné, mercredi soir, place Beauvau. Un diner "entre amis" avec leurs épouses respectives.
L’autre visiteur s'est présenté samedi matin : Gérard Darmanin a pris un petit-déjeuner avec Nicolas Sarkozy.
Siphonner des voix à droite
En annonçant la fermeture imminente d’une dizaine de mosquées radicales, le ministre de l’Intérieur entend également démontrer qu’il reste un atout indispensable à Emmanuel Macron, pour essayer de restaurer sa crédibilité dans le domaine régalien.
À quelques jours de la présentation du projet de loi contre le séparatisme en Conseil des ministres, Gérald Darmanin compte bien poursuivre la mission que lui a confié le Président : siphonner le plus de voix possible à droite dans l'optique de l'élection présidentielle de 2022.