Il n'est pas encore officiellement déclaré candidat à la course à la présidentielle, mais il a dévoilé ce week-end ses propositions sur la sécurité routière. Eric Zemmour veut notamment supprimer le permis à points, rétablir la limitation de vitesse à 90 km/h sur les routes nationales et suggère même d'arrêter les limitations de vitesse sur l'autoroute. Ce dernier entend aussi ôter aux maires le pouvoir de décider des 30 km/h en agglomération et s'est enfin positionné contre les restrictions d'accès aux centres-villes et la chasse au diesel.
Toucher l'électorat populaire...
"Les points, c'est un racket organisé par l'État. Vous savez combien ça coûte un stage ? C'est infantilisant au possible, les Français ne peuvent pas travailler pendant deux jours, ça coûte entre 250 et 300 euros et ça rapporte 75 millions d'euros", a-t-il assuré en prenant l'exemple de pays comme la Suède et la Suisse, qui n'ont pas de permis à points. "J'ai toujours trouvé que les limitations de vitesse sur l'autoroute étaient inutiles, ce sont les routes plus sûres", a-t-il poursuivi pour justifier sa position.
Eric Zemmour compte parmi ses électeurs potentiels plutôt des Français aisés, appelés les CSP+. Sa priorité est donc de toucher le plus largement possible l'électorat populaire, aujourd'hui plus tenté par la candidature de Marine Le Pen. Le polémiste veut parler à cette France qui se lève tôt, travaille durement, conduit, sillonne les routes. La France qui souffre et qui considère que l'État est trop dur avec les "petites gens" et trop laxiste envers les vrais fraudeurs. "L'automobiliste, c'est une vache à lait et on est dur avec lui", a-t-il insisté.
... et convaincre les automobilistes
Avec ses propositions sur la sécurité routière, Eric Zemmour s'inscrit dans les pas d'un certain Jean-Marie Le Pen qui lui aussi, il y a quelques années, défendait la levée de certaines restrictions sur les routes au nom de la liberté et de la sécurité. Enfin, le polémiste le sait, la France compte 40 millions d'automobilistes dont beaucoup d'entre eux ont l'impression que l'État utilise l'argument de la sécurité routière pour gagner de l'argent à travers les amendes. À rebours de tous les candidats sur le sujet, il essaie donc de leur parler en espérant obtenir leur voix.