Les co-fondateurs du parti Agir, d'ex-LR pro-Macron qui ont fait alliance avec La République en marche pour les élections européennes, ont appelé mardi "solennellement les élus locaux de la droite et du centre droit qui veulent mettre l'intérêt de leur territoire avant tout à (les) rejoindre".
Le parti, présidé par le ministre de la Culture, Franck Riester, et qui compte une dizaine de députés et cinq sénateurs, propose dans cet appel paru dans Le Monde "des perspectives de gouvernance crédibles et stables pour nos exécutifs locaux et les majorités sur lesquelles ils pourront s'appuyer". Réunis dans un collectif de "constructifs" après l'élection présidentielle de 2017, ces pro-Macron avaient alors été exclus de LR puis avaient créé leur parti en septembre 2018.
"Ne pas laisser la droite se recroqueviller sur sa frange identitaire"
"Nous affirmons que le centre droit et la droite pro-européenne, libérale, humaniste et écologiste n'ont pas disparu", écrivent-ils, au surlendemain d'une défaite historique pour le parti de Laurent Wauquiez, qui subit depuis de sérieuses turbulences. "Nous revendiquons l'héritage des pères fondateurs de l'UMP. Aujourd'hui, il est de notre responsabilité de ne pas laisser la droite se recroqueviller sur sa frange la plus conservatrice et identitaire et ainsi faire le jeu du Rassemblement national", poursuivent-ils.
"Le partenariat construit avec la majorité LREM-MoDem et le Mouvement Radical à l'occasion des élections européennes a montré son efficacité : c'est la logique gagnante", écrivent encore les co-fondateurs d'Agir dans leur appel, qui exhortent à ce qu'il "se poursuive demain, à chaque fois qu'il s'agira de faire vivre des valeurs et des choix communs au niveau national comme au niveau local, au service de nos territoires". Après avoir essuyé dimanche soir le plus mauvais score de la droite républicaine sous la Vème République, LR est "menacé de disparition", selon plusieurs de ses cadres.