Sobriété, économies, petits gestes... La crise énergétique s'invite à la rentrée parlementaire de la majorité. Les sénateurs et les députés du parti Renaissance (ex-LaREM) se réunissent jusqu'à ce mercredi soir pour aborder cette rentrée mouvementée. "Dans la vie politique, j'ai rarement vu en même temps la guerre, une crise énergétique, un manque de matières premières et une crise écologique", souligne le sénateur François Patriat. D'autant que "la majorité n'est que relative", ajoute-t-il.
Convaincre ou passer en force
Après cinq ans de majorité absolue, les députés Renaissance doivent désormais convaincre les oppositions pour voter les futurs textes du gouvernement. Et alors que le dialogue pourrait s'annoncer compliqué avec certains partis d'opposition, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, qui mise avant tout sur la concertation, n'écarte pas le passage en force.
"Le 49-3 ne doit pas être un tabou", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Et d'ajouter : "Nous avons tous les mécanismes pour que la France puisse continuer de fonctionner quoi qu'il arrive. Mais nous sommes d'abord dans une phase de dialogue et de construction du budget".
"Nouvelle manière de débattre"
Si le budget est la priorité, les maronites se préparent à de longues batailles parlementaires et à de l'obstruction sur la plupart des futurs textes. De quoi mettre les corps et les esprits à rude épreuve : "Vous ne pouvez pas être appelé à siéger tous les jours, toutes les nuits", alerte le député Eric Woerth. "On a peut-être besoin de réinventer, dans le cadre du règlement de l'Assemblée, une nouvelle manière de débattre", propose l'ancien ministre.
La Première ministre Elisabeth Borne est attendu ce mercredi à 15h30 pour clôturer l'événement. Elle devra motiver ses troupes car le prochain grand test de la majorité aura lieu dès le mois prochain, avec le vote des projets de loi sur l'assurance-chômage et sur l'accélération du déploiement des énergies renouvelables.