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Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud / Crédit photo : CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP , modifié à
Gérald Darmanin organise le 27 août sa rentrée politique sur le thème "des classes populaires" dans son fief électoral de Tourcoing. Le ministre de l'Intérieur, qui a fait campagne en vain pour remplacer en juillet Élisabeth Borne à Matignon, est loin de cacher ses ambitions pour l'élection présidentielle de 2027.

Alors que les vacances se poursuivent pour le gouvernement, Gérald Darmanin multiplie les interventions sur le terrain : à Marseille, auprès des policiers, en Dordogne, pour célébrer la nouvelle promotion de gardiens de la Paix ou encore en Polynésie, dès mardi,  en tant que ministre des Outre-mer. Après avoir échoué à devenir Premier ministre le mois dernier, Gérald Darmanin ne s’avoue pas vaincu et organise sa propre rentrée politique le 27 août prochain à Tourcoing.

Darmanin veut prouver qu'il est capable de rassembler

C'est un fait assez inédit pour un ministre. Le 27 août, Gérald Darmanin réunit à Tourcoing environ 400 personnes dont 90 parlementaires issus de la majorité et d'autres formations politiques. Des ministres seront également présents comme Olivier Dussopt, ministre du Travail.

À l'heure où l'exécutif fait face aux limites de la majorité relative, Gérald Darmanin veut ainsi prouver sa capacité à rassembler au-delà des clivages. Le ministre de l'Intérieur assume de se projeter vers 2027. À Tourcoing, il compte ainsi développer son credo, parler aux classes populaires que la macronie a toujours eu du mal à capter. "Si la réponse du prochain candidat à la présidentielle (de la majorité) est de s'en remettre aux jurisprudences et aux marchés internationaux, alors il actera que la volonté politique n'est plus que chez les extrêmes. On perdra l'élection et Marine Le Pen sera élue", affirme-t-il dans les colonnes du Figaro.

Sur les pas de Nicolas Sarkozy ?

Le menu de sa rentrée a donc été choisi en conséquence : saucisses-frites pour un rendez-vous symbole de son ambition. Malgré quelques revers notables place Beauvau, comme la récente décision du Conseil d'État suspendant la dissolution des Soulèvements de la Terre, le ministre de l'Intérieur cherche ainsi à provoquer son destin. Et pourquoi pas, marcher sur les pas de l'un de ses prédécesseurs place Beauvau, Nicolas Sarkozy, avec qui il a dîné fin juillet.