"Les mesures prises par ce maire (FN) visent à asphyxier l'activité économique de ces commerçants, en raison de leur appartenance à la religion musulmane". Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, est remonté. Mercredi, des commerçants du culte musulman ont alerté la justice sur deux arrêtés municipaux pris par le maire FN de Beaucaire, Julien Sanchez, qu’ils considèrent comme "discriminatoires".
Dans la citation sont mis en cause l'arrêté du 16 juin "interdisant l'exercice professionnel de toutes les épiceries, primeurs, et commerce de distribution de 23h à 8h" dans un périmètre "se situant à l'intérieur d'un périmètre délimité du centre-ville" et celui du 17 juin 2015 "interdisant à tous les commerces" de travailler de 23h à 5h dans deux rues de la ville.
Force est "de constater que ces arrêtés municipaux visent substantiellement les commerçants d'origine maghrébine, appartenant à la confession musulmane", affirme la citation, ajoutant que la "période visée par les arrêtés", à savoir jusqu'au 31 octobre, "couvre la période du ramadan, et plus généralement la période estivale, qui représente l'activité commerciale la plus importante pour les commerçants visés.
Julien Sanchez, lui, nié toute connotation discriminatoire dans ses arrêtés pris à la demande des riverains de ces quartiers résidentiels qui l'ont alerté des nuisances sonores dont ils étaient les victimes. "Je suis très serein sur cette affaire. Il ne s'agit que de garantir la tranquillité des habitants en terme de bruit ou d'alcool", a-t-il affirmé.