"Ça me désole, tu as l'impression d'avoir voté pour rien". Dans une rue commerçante en plein cœur de Paris, Julie, qui a voté pour le Nouveau Front populaire lors des élections législatives anticipées s'exaspère des divisions toujours plus frappantes de son camp. "Tu donnes ton vote à un parti de gauche super uni, et finalement, ils n'arrivent pas à s'entendre...", regrette-t-elle.
Pour Sarah, 18 ans et qui votait pour la première fois, cela reste une alliance de façade. "C'est clairement un cirque, c'est qui va prendre un peu le pouvoir, qui va être à la tête, c'est vraiment une question d'ego. Et c'est pour ça que là, personne ne peut s'entendre parce qu'ils ne veulent pas faire de compromis."
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"Faire vraiment front"
Des déchirements internes et publics qui risquent surtout de se retourner contre la gauche, estime encore Marie : "Tout le capital politique qu'ils avaient emmagasinée en gagnant cette élection est en train de gentiment péricliter. Les électeurs regardent ça et disent 'Ben voilà, on a voté pour des idées, on a voté pour un programme et puis là, on en est à des guerres de personnes qui cherchent à se mettre en avant ou pas'. Ce serait bien de faire vraiment front."
Un certain espoir et une crainte pour cette électrice que sans entente prochaine de la gauche centriste et groupe de droite ne forment une alliance à l'Assemblée nationale.