C'est un hollandais historique, fidèle parmi les fidèles, qui "choisit Manuel Valls" pour la primaire de la gauche. Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat, a estimé mardi au micro d'Europe 1 que le futur-ex-Premier ministre avait "l'étoffe d'un chef d'État". "Il étaient deux à l'avoir à gauche : François Hollande et Manuel Valls", a-t-il détaillé. Comme le premier ne se lance pas, reste le second qui a "la carrure, la capacité à rassembler".
La voie du social-réformisme. "Je pense qu'il faut être proche du peuple et Manuel Valls pourra l'être", a-t-il poursuivi. "Entre le social-libéralisme effréné de Macron et le social-protectionnisme daté de Montebourg, il y a une place pour le social-réformisme." Didier Guillaume a par ailleurs regretté que certains, à gauche, soient si frileux et ne prennent pas parti dans la primaire -a fortiori s'ils ne prennent pas parti pour son champion. C'est le cas, notamment, de Martine Aubry, qui a déclaré lundi qu'il n'était "pas évident" pour elle de se ranger dans le sillage de Manuel Valls. "Aujourd'hui, quelqu'un qui ne s'engagerait pas à fond dans la primaire et la présidentielle [ferait] le choix de la droite et l'extrême droite", a asséné Didier Guillaume.
Le Foll à Matignon ? Par ailleurs, le sénateur s'est prononcé pour la promotion de Stéphane Le Foll à Matignon, en remplacement d'un Manuel Valls qui remet mardi sa démission à François Hollande. Pour lui, l'actuel porte-parole du gouvernement "ferait un très bon Premier ministre. Il en a les qualités". Quid de Bernard Cazeneuve et Jean-Yves Le Drian, dont les noms circulent aussi ? "Je pense que l'un et l'autre ont du travail" dans un contexte de menace terroriste, a balayé Didier Guillaume.