Le dialogue au sein du Parti socialiste est-il rompu ? À trois jours de l'ouverture du Congrès, qui doit se tenir les 27, 28 et 29 janvier à Marseille, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol sont toujours en désaccord. Le premier a été proclamé vainqueur, tandis que le deuxième proclamait de son côté la victoire. Ce lundi, les deux hommes ont discuté en présence d'Hélène Geoffroy, candidate déchue au premier tour.
Une réunion de près de 2h30 pendant laquelle les trois participants ont pu discuter et échanger leurs points de vue. Mais les positions ne semblent pas avoir beaucoup changé. Nicolas Mayer-Rossignol continue de contester les résultats. "J'ai porté aujourd'hui encore ce message qu'il est temps que chacun comprenne que ce scrutin s'est mal passé", a-t-il confié. "Et qu'il ne faut pas que cela se traduise par quelque chose qui serait vécu comme une humiliation ou une imposition des uns sur les autres."
La main tendue d'Olivier Faure à Nicolas Mayer-Rossignol
Mais Olivier Faure reste inflexible : il clame haut et fort qu'il a été réélu premier secrétaire du PS. "Pour tous les cas de figure, dans tous les endroits qui étaient contestés, la commission a penché son nez dessus et a retiré des voix aux uns ou aux autres. Ce résultat, il est clair, il permet d'avancer. J'espère qu'on se mettra d'accord. Je souhaite que nous puissions diriger ce parti de manière très collégiale."
Olivier Faure a notamment proposé à Nicolas Mayer-Rossignol d'être tête de liste pour les élections européennes. Le maire de Rouen a décliné. Les deux hommes doivent se revoir dans la semaine en espérant trouver une sortie de crise d'ici au Congrès de fin janvier.