C'est une proposition qui a mis la droite en émoi depuis plusieurs jours et même Gérald Darmanin. Le député de la Vienne Sacha Houlié souhaite accorder le droit de vote aux étrangers lors des élections municipales. Une proposition à laquelle est "totalement opposé", le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti. "Pour moi, le vote est lié à la nationalité. Le vote, c'est l'expression de la souveraineté. Et cette souveraineté, elle ne peut appartenir qu'à ceux qui partagent la même communauté de destin", explique-t-il sur Europe 1 au micro de Jeanne Baron. "Je n'imagine pas qu'un étranger puisse demain venir peser sur l'élection d'un législateur", ajoute-t-il.
Est-il toujours pour envoyer l'armée dans certains quartiers de l'hexagone ?
"Il y a des quartiers dans lesquels on peut se demander dans quelle situation (la question posée était de savoir si la France est en guerre) nous nous trouvons. Il ne faut rien écarter dans la mobilisation générale des moyens. Ce n'est pas de mettre des chars dans les quartiers, mais faire en sorte que tous les moyens de l'État soient mobilisés".
"On devient Français par le droit du sang et non par le droit du sol"
Pour le candidat à la présidence des Républicains, le vote est donc lié à la nationalité. C'est une des raisons qui a poussé Éric Ciotti à proposer une loi pour que l'on devienne Français "par le droit du sang et non par le droit du sol". Mais Éric Ciotti entrouvre une porte quand même pour les étrangers.
"Ce dont je voudrais être sûr, c'est que les personnes qui deviennent Français, (...) c'est qu'elles adhèrent totalement aux valeurs de la République, qu'elles connaissent notre langue...", précise-t-il à Europe 1.
Une brigade pour contrôler l'adhésion aux valeurs de la République ?
Face à cela, comment s'assurer que des étrangers qui réclament la nationalité française adhère aux valeurs de la République ? La réponse est toute trouvée pour Éric Ciotti : "Il faut que la République se dote des éléments pour vérifier justement que la nationalité est l'aboutissement d'un parcours d'adhésion et d'amour de la France", explique-t-il.
Mais le député des Alpes-Maritimes refuse de parler de "brigade de contrôle" et s'appuie plutôt sur l'exemple canadien : "Au Canada, par exemple, il y a une forme de permis de titre de séjour à points. On vérifie que lorsqu'une personne demande la nationalité canadienne, qu'elle connaisse l'histoire ou la langue".