Au lendemain de la présentation des ordonnances sur la réforme du Code du travail, Édouard Philippe explique dans une interview au Journal du Dimanche que "la transformation sociale" voulue par Emmanuel Macron passera par d'autres volets que celui du droit du travail. "Il y a d’autres volets dans notre agenda de rénovation du modèle social français. Ceux qui pensent qu’on peut faire reculer le chômage en mettant en œuvre simplement une politique, sur un front unique, se trompent. Il faut une action globale", affirme le Premier ministre.
Emploi, investissement, formation. Ainsi, Édouard Philippe entend "attaquer le chômage sous tous les angles" : "les réticences à l’embauche des patrons des petites et des très petites entreprises (...) mais aussi le coût du travail - avec la transformation du CICE et la baisse des cotisations patronales -, le pouvoir d’achat des salariés, avec la baisse des cotisations salariales dès le 1er janvier 2018 et la hausse de la prime d’activité". L’exécutif veut aussi mettre en oeuvre une nouvelle politique d'investissement et améliorer la formation professionnelle et l'apprentissage. Sur ce dernier point, Édouard Philippe précise qu'une concertation débutera à la fin du mois de septembre, pour prendre forme d'ici le printemps.
"Les résultats ne seront pas immédiats." Édouard Philippe martèle tout au long de l'interview que la priorité actuelle est la création d'emploi. Mais "soyons clairs : les résultats de cette politique ne seront pas immédiats", prévient le Premier ministre. Et le chef du gouvernement de temporiser à nouveau, au sujet de la réforme du Code du travail : "ce n’est pas un remède miracle. C’est l’un des instruments qui doivent contribuer à faire reculer le chômage. C’est un processus global. Et nous n’en sommes qu’au début."